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  • Résumé

    A la Une... à la deux... pourrait être aussi l'amorce d'une comptine signée Alphonse Allais racontant à Paulette, sa Petite fille, ses soucis d'écrivain enchaîné.
    En fait, il s'agit de la UNE des journaux de la belle époque où son papa, durant vingt-cinq ans, occupa ce point de vue recherché. De là, à profusion, il distribua sourires, clins d’œil, mots ? bons et mauvais ? boutades, calembours (le compteur à gags est ouvert ... ) loufoqueries en tout genre à ses contemporains avides de rire.
    Pour en arriver au journalisme, Alphonse Allais, né à Honfleur le 20 octobre 1854, dut étudier la pharmacie pour faire plaisir à son pharmacien de père... et venir poursuivre ses études à Paris.
    Ses fréquentations extra-estudiantines : les Hydropathes, les Hirsutes, les Fumistes, l'amenèrent naturellement au cabaret du Chat Noir de Rodolphe Salis, directeur de l'hebdomadaire satirique du même nom. Là, il bruita le spectacle d'ombres chinoises, et s'essaya dans le monologue. Ce fut le succès et, dès lors, il fut possible de monologuer Allais, car il écrivit aussi pour être dit.
    La plume l'emporta sur la préparation des ordonnances. Condamné à écrire plusieurs contes par semaines, il en rédigea un millier (notre recueil en contient beaucoup d'inédits retrouvés éparpillés dans la presse et non regroupés en anthologie « anthumes » ou posthumes). Comme les chansonniers, l'actualité lui fournissait la matière première et l'aidait dans ses performances hebdomadaires, car faire rire à date fixe l'affolait quelque peu. judicieusement il utilisait, et c'est ce qui nous fait sourire aujourd'hui, pour venir à bout de ses feuillets, les artifices habituels : le délayage burlesque ? les « sic » - le Post-scriptum insolite, la Petite correspondance ou bien le célèbre : (« on étouffe ici permettez que j'ouvre une Parenthèse ») – etc...
    Pasticheur éprouvé, le redouté critique du Temps, Francisque Sarcey, « notre oncle à tous », en fit souvent les frais. Alphonse Allais qui signait Sarcey, à la joie de tous, ses « à la manière de », avait même l'estime de sa victime qui trouvait que « son neveu avait bien du talent ».
    A une époque où Jules Verne ait faite de la gloire avait prévu les inventions les Plus surprenantes, Allais, précurseur dans son genre, proposait avec son humour imperturbable des solutions loufoques à tous les problèmes: qu'il faille rendre la Loire carrossable - supprimer les océans - utiliser le phare olfactif - s'éclairer avec les vers luisants... tout était bon pour rire et avec l'aide de son ami et complice, le CaPtain Cap (Albert Capron), mémorable oenophile, ils s'adonnèrent aux farces et attrapes, Leur canular le plus réussi fut la candidature de Cap aux élections de 1893, à la grande joie des amis Charles Cros, Tristan Bernard, Courteline...
    La vie parisienne agitée comme il l'entendait eut raison de sa nonchalance naturelle et de son flegme très britannique ; celui que l'on considérait comme un amuseur mourut le 28 octobre 1905. Ce jour-là, Jules Renard consigna dans son journal: « Pauvre Allais, c'était un grand écrivain ! »
    Il était temps ! Aussitôt oublié il fallut attendre des dizaines d'années Pour que Sacha Guitry, René Clair, Henri Jeanson, André Breton, Jacques Prévert et bien d'autres s'emploient à le faire connaître d'un vaste public toujours prêt à utiliser les bonnes recettes de bonne humeur et de bon humour. Rose ou noir, celui d'Allais restera toujours le plus brillant de la « Littérature Souriante ».

    Claude SOALHAT
    Source : Le Livre de Poche, LGF
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