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Fin 1918, en Ukraine. La guerre civile commence. Nous allons la vivre à travers les membres d'une famille de l'intelligentsia : les Tourbine. L'aîné, Alexis : vingt-huit ans. Héléna, sa sur : vingt-quatre ans. Nikolka, leur frère, dix-sept ans. L'autre personnage principal, c'est la maison de la famille, rue Alexéievski, la maison elle-même, mais aussi son jardin couvert par la neige, ses lilas nus, le bruit de la canonnade par-dessus les murs. Les Allemands quittent Kiev, l'hetman de l'Ukraine aussi. Les bandes de Petlioura, des anarchistes, sont aux portes de la ville. Dans ce micmac des pouvoirs, les Tourbine ont au moins une position claire : ils veulent la Russie de naguère, la monarchie. C'est cette cause, perdue d'avance, qu'ils vont défendre. Il leur faudra quitter pourtant le grand poêle de faïence, les vieux livres sentant, on ne sait pourquoi, le chocolat, et refermer derrière eux la porte de cette fabuleuse maison. Nikolka aura eu le temps de vivre une grande aventure, dans le sous-sol de la morgue, pour retrouver à tout prix ce courageux garde blanc qui s'appelle Naï-Tours. Alexis, lui, connaîtra la mort de plus près. Qui sont-ils, ces gardes blancs ? Que voulaient-ils ? « Tout passe, dira Boulgakov pour nous rassurer (ou pour autre chose), tout passera. » Alors pourquoi cette tragédie ? Pourquoi cette tragédie personnelle de tant de Russes ? Source : Le Livre de Poche, LGF
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