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Fichier de sciences économiques et sociales option 1ère ES

Fichier de sciences économiques et sociales option 1ère ES

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  • Résumé

    Les sciences sociales ont ceci de particulier qu'elles ont pour objet des sujets qui savent (ou croient savoir) et qui se savent sachant... La science politique a ceci de particulier qu'elle traite de politique là où les autres disciplines scientifiques prétendent ne pas en parler... Science hybride, la science politique est un mixte de disciplines et de regards conceptuels hérités de filiations historiques, juridiques, sociologiques, philosophiques, voire anthropologiques. L'histoire de la science politique, c'est d'abord l'histoire de son autonomisation difficile des champs disciplinaires concurrents, comme la sociologie politique, la philosophie politique ou le droit. En tant qu'anthropologie du politique, elle décrypte/dévoile les mécanismes de la soumission politique, non tant comme "servitude volontaire" que comme résultat complexe de l'intériorisation des mécanismes sociaux et mentaux définissant une adhésion minimale des citoyens à cette soumission. Cependant, la question fondamentale de La Boétie demeure pertinente pour la science politique : comment se fait-il qu'il y ait des gens qui obéissent à ceux qui croient avoir le devoir de commander ? Comment se peut-il que tant d'hommes, tant de peuples, tant de nations supportent parfois tout d'un tyran qui n'a d'autre pouvoir que celui qu'on lui donne ? Ainsi, la démocratie occidentale qui prétend à l'universalité ne va pas de soi... Quand elle se borne à une analyse (même politologique... ) des institutions, la science politique se clôt sur des délimitations disciplinaires, qui pour historiques qu'elles soient, n'en sont pas moins des frontières strictes que les gardiens de la "doxa politologique" du moment surveillent, tels des gardiens-douaniers d'un espace conceptuel... et social. Si la politique sert à masquer les règles d'imposition de l'ordre politique, le politologue met en question les fausses évidences des injonctions socialement légitimes. Dès lors, il dévoile que le roi est nu : il ne peut reconnaître en la Loi que l'arbitraire à son principe. La science politique étudie donc l'ensemble des processus qui attribuent de l'autorité et permettent de réguler les conflits menaçant la cohésion sociale. Ce qui est alors en jeu est la position quasi schizophrénique des politologues participants de la réalité sociale : d'abord parce qu'ils sont acteurs de cette réalité qu'ils prétendent décrire en tant que citoyens/scientifiques (et parfois en tant qu'élus... ), ensuite parce qu'ils tirent vers eux le pouvoir de dire sur la chose politique, leur savoir étant aussi une composante de toute stratégie de pouvoir. De la sorte, il est légitime de s'inquiéter de la nécessité sociale d'un tel savoir : souvent ignoré des professionnels de la politique (hommes politiques et journalistes spécialisés), il est dangereux s'il contribue à laïciser la relation intime au politique en désacralisant le pouvoir. C'est pourquoi la méconnaissance du politique est probablement le produit collectif de la volonté de ne pas savoir : déni de connaissance qui s'apparente à une véritable politique de la méconnaissance. Et pourtant les sciences sociales en général et la science politique en particulier font le pari (Pascalien) de l'intelligibilité des rapports sociaux et de la possible maîtrise collective par les hommes de leur destin, même et surtout s'il n'existe pas d'administration scientifique de la chose politique. Aussi, si la place d'une discipline scientifique dans l'enseignement est un indice de sa canonisation sociale, le regard complexe des sciences économiques et sociales qui articule la science politique et les autres sciences est un premier pas sur ce chemin qui se construit en marchant... La place de la science politique dans l'enseignement et la recherche, dans le champ journalistique, social et politique atteste néanmoins encore de sa marginalité. Une marginalité créatrice ?

    Source : Magnard
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