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La cité de la joie

La cité de la joie

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  • Résumé

    Pourquoi j'ai écrit La Cité de la Joie un jour que je me trouve à Calcutta, un tireur de pousse-pousse me conduit dans l'un des quartiers les plus pauvres et surpeu-plés de cette ville hallucinante où 300 000 sans-abri vivent dans la rue. Le quartier s'appelle « Anand Nagar », la Cité de là Joie. C'est le choc de ma vie. Car, au coeur de cet enfer, je trouve plus d'héroïsme, plus d'amour, plus de partage, plus de joie et, finalement, plus de bonheur que dans bien des villes de notre riche Occident. Je rencontre des gens qui n'ont rien et qui, pourtant, possèdent tout. Dans tant de laideur, de grisaille, de boue et de merde, je découvre plus de beauté et d'espoir que dans bien des paradis de chez nous. Surtout, je découvre que cette ville inhumaine a le pouvoir magique de fabriquer des saints. Des saints comme Mère Teresa, mais aussi des saints complètement inconnus, comme ce Paul Lambert, un prêtre catholique français qui s'est installé dans la Cité de la Joie pour partager, secourir et guérir les plus déshérités. Comme ce jeune médecin américain venu de Floride pour soigner des hommes sans aucunes ressources médicales. Comme cet ancien marchand de chemises de Londres qui sauve des enfants de lépreux. Comme Bandona, cette jolie infirmière assamaise devenue l’Ange de miséricorde de tous les flagellés de la Cité de la Joie. Comme ces milliers d'hommes, de femmes et d'enfants, condamnés à survi-vre avec moins de cinquante centimes par jour, à surmonter les malédictions d'un destin implacable. A vaincre avec le sourire. Pour raconter leur épopée, je me suis immergé pendant des mois dans la terrible réalité de leur quartier. J'ai dormi dans le taudis de Lambert, un réduit de deux mètres sur un mètre, sans aération ni lumière, infesté de rats, de scolopendres, de cloportes, envahi par l'eau et le débordement des latrines à chaque orage. Avec pour voisins une famille de tuberculeux et une communauté d'eunuques. J'ai vécu des journées avec Lambert, Max et Bandona dans la petite colonie de lépreux au bout du bidonville et découvert leur extraordinaire culture, leur goût pour la fête. J'ai passé de longues heures avec le parrain de la mafia locale, un personnage digne des empereurs mogols. Près des étables à buffles, j'ai assisté aux prodigieuses représentations de la légende du Râmâyana. Avec les enfants, j'ai joué au jeu-roi du bidonville, le cerf-volant fait de pauvres morceaux de carton et de tissu qui emportent par-dessus la grisaille des toits tous les rêves de ce peuple d'emmurés. J'ai participé aux naissances, aux mariages, aux crémations, aux fêtes des hindous, des musulmans, des sikhs, des chrétiens et de toutes les communautés de cette mosaïque de peuples et de reli-gions. J'ai tiré des rickshaws et roulé des bidi dans les ateliers-bagnes où des enfants de six et sept ans confectionnent plus de douze cents cigarettes par jour. J'ai fait la queue entre minuit et trois heures du matin pour aller aux latrines (il y a une latrine pour 2 500 habitants) et j'ai appris à me laver de la tête aux pieds avec moins d'un demi-litre d'eau. Surtout, surtout, j'ai appris à garder toujours le sourire, à remercier Dieu pour le moindre bien-fait, à écouter les autres, à ne pas avoir peur de la mort, à ne jamais désespérer.

    Source : Le Livre de Poche, LGF
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