Marie en plein soleil

Sous le soleil d'un été de Dordogne, Guy Lagorce, Prix des Libraires 1984, chante le roman d'une famille et d'un milieu enracinés dans la vieille terre, rudes de santé, bourrés de vie, de force simple et de « certitude admirable » mais aussi comme brûlés, au plus secret, par un feu accordé aux douceurs d'un dangereux été. Et, sous le soleil, voici la tragédie. Elle arrive, comme un voleur, sur les pas de Marie qui revient « au pays », le temps de ses vacances, pour y retoucher terre et se ressouder à une famille qui est, contre tous les vents et marées de sa jeunesse et de sa vie parisienne, son véritable clan. Cette tragédie aura un visage : celui d'un jeune « marginal » qui a affaire aux polices et s'immerge dans la clandestinité. II fera halte, au cours de sa fuite, dans le royaume dont Marie est la reine heureuse. Et Marie acceptera d'être sa complice pendant les quelques jours de cette halte épuisée mais la seule présence du garçon dans ce havre provincial, tout de paix heureuse et de nature triomphante, suffira à dérégler un ordre qui était celui des bonheurs simples d'un Eden.
Marie en plein soleil, ainsi s'appelle ce roman de tendresse pudique et de force doucement sauvage dont les personnages « du côté de Sarlat» (Dordogne) vivent le temps perdu du bonheur jusqu'à ce que s'abattent sur eux les éclairs noirs de notre siècle.

Source : Pocket