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L'île aux tempêtes

L'île aux tempêtes

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    1?>Avril 1899Ile St. Bride, au large de la Caroline du NordNonobstant tout ce qu'elle avait perdu au cours des dernières semaines ? son père, son fiancé, ses amies et sa réputation ?, c'était Bertie, sa femme de chambre, qu'Adora Sutton regrettait le plus en cet instant. Les pieds écartés afin de résister au roulis qui secouait le bateau, elle s'efforça de lisser les pires plis qui froissaient sa robe. Les taches récoltées au cours de la traversée devraient attendre. Quant à ses cheveux, déjà difficiles à discipliner en temps normal, elle dut se contenter de les aplatir de ses mains et de les fixer à l'aide d'épingles, en espérant que le vent ne les libérerait pas de nouveau. Par ce temps, garder un chapeau sur la tête était hors de question, elle le savait bien ; une rafale l'emporterait dès qu'elle mettrait le nez dehors.? Je vais poser votre sac sur le ponton, miss, dit le mousse comme elle quittait l'abri de l'étroite cabine réservée aux passagers. M. St. Bride s'en chargera.? Oui, merci beaucoup, murmura Dora.Tout en cherchant dans son réticule l'une de ses dernières pièces, elle parcourut du regard le paysage désolé qui lui faisait face, en quête d'un signe de bienvenue. Miséricorde ! pensa-t-elle. Etait-ce là tout ce qui l'attendait ?Au-delà du front de mer, où régnait une certaine agitation, elle n'apercevait que du sable, des marais, quelques arbres rabougris et une poignée de cabanes en planches disséminées çà et là. Un seul chemin, grossièrement pavé de coquilles d'huîtres concassées, menait du rivage à une grande maison blanchie par les éléments, qui se dressait au sommet de la plus haute dune. Avant d'accoster, le mousse lui avait indiqué qu'il s'agissait du manoir St. Bride ? le patronyme de l'homme à qui elle devait de débarquer sur cette île lugubre, si peu attrayante.Selon le capitaine Dozier, le personnage en question ne possédait pas seulement toute l'île elle-même, mais aussi presque tout ce qui se trouvait dessus. Gardant ses commentaires pour elle, Dora s'était demandé si le souverain de ce sinistre royaume n'était pas un dragon, en réalité. Et si elle ne ferait pas mieux de repartir avant d'avoir à le regretter. Un sage n'avait-il pas déclaré qu'un danger connu était toujours préférable à un danger inconnu ?Peut-être. Toutefois, se rappela-t-elle, un autre dicton affirmait qu'une fois le vin tiré, il fallait le boire. Elle n'était pas venue se perdre si loin de chez elle pour se laisser gagner par des regrets tardifs et déguerpir à la première inquiétude.Il n'en restait pas moins qu'elle avait eu grand tort de ne pas s'habiller plus sobrement, et de couleurs sombres. La jolie robe rose qu'elle avait choisie pour se donner du courage était plus fragile que pratique. Et au lieu de paraître sous son meilleur jour, ce qui l'eût certainement confortée dans cette épreuve, elle se sentait ridiculement frivole, dans sa toilette défraîchie.Si elle devait affronter le diable en personne, sans doute eût-elle mieux fait de se vêtir d'écarlate, pensa-t-elle avec une bouffée d'ironie mêlée d'amertume.L'annonce spécifiait que les postulantes intéressées par l'union proposée devaient être des femmes vaillantes, compétentes, dotées d'une bonne santé et d'une excellente moralité.Les premières conditions ne posaient pas de problème. Vaillante, elle l'était. Beaucoup plus que sa petite taille ne pouvait le laisser penser, sans quoi elle n'eût pas survécu aux six dernières semaines. Compétente ? Oui, elle l'était aussi. Elle avait été la première de son cours de danse à maîtriser la polka piquée et on lui trouvait une voix admirable ? bien qu'elle fût incapable de chanter un seul morceau. En outre, elle était pratiquement imbattable au jeu de tennis, où elle surpassait toutes ses amies.Ses anciennes amies, corrigea-t-elle aussitôt.Sur sa santé, il n'y avait rien à redire, si l'on exceptait quelques suites désagréables du mal de mer. Le cognac offert par le capitaine Dozier lui avait remis l'estomac en place ; en revanche, il perturbait légèrement son équilibre.Pour ce qui était de la moralité... C'était le seul point où le bât blessait. Elle préférait ne pas se prononcer.

    Source : Harlequin
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