Dustin Hoffman

Dans la fumée des grenades lacrymogènes de mai 68, un lycéen émerveillé découvre le cinéma. Sur les écrans, on affiche "The graduate"(Le lauréat) et en Amérique, dans la nouvelle génération d'acteurs, un visage s'affirme.Il a le profil frondeur de l'époque et chacun de ses rôles sera poussé à l'extrême liberté d'expression. Un nouveau langage visuel se glisse entre les tics des stars et Dustin Hoffman s'en réclame.

Gilles Dagneau ne le perd plus de vue jusqu'à Tootsie, et son livre veut souligner les étapes exceptionnelles de cet acteur pas comme les autres, qui chaque fois, laissee dérrière lui, sur l'écran, des traces inoubliables : le boîteux de Midnight Cow-Boy, l'animateur pathétique de Lenny et ce Little Big Man, qui devait devenir un si grand comédien. Dustin Hoffman, c'est "l'humour juif dans la comédie italienne", le sens du tragique et du ridicule à travers une percéption cynique et tendre de la vie.

Sa carrière en dents de scie passe par des crescendos accentués et des entractes inquiets.Gilles Dagneau se veut le témoin fasciné et attentif d'une réussite à la fois marginale et totale.

Source : PAC