Jours de colère

Sans Marion qui a entraîné son beau-père à se transformer en photographe professionnel et qui a su créer une clientèle pour le « studio Witzmar », que seraient-ils tous devenus quand la carrière de violoniste virtuose d'Oscar Orowitz a été brisée par, la surdité et que leur fortune s'est dissipée? Cette réussite, c'est sa fierté. Encore maintenant, elle s'arme de toute sa fermeté pour protéger les siens contre les exigences de son frère Léo, fruit sec et parasite de la famille.
Elle est jeune encore, pourtant, cette Marion de Lignemare et, un soir de neige et de tête, elle se laisse aller à rêver lorsqu'un beau Saint-Cyrien lui fait un brin de cour parce que, dit-il, il garde au coeur le souvenir d'une certaine Marion de Lignemare à qui elle ressemble... Emue, elle cherche dans sa mémoire qui peut être ce comte Robert de Liaucourt. Sans succès et pour cause : costume et nom sont d'emprunt. Son amoureux s'appelle Fred Pillot et est fils d'un maître d'hôtel.
A la découverte de ce mensonge, de ce déguisement, Marion réagit avec violence. Fred dont l'amour est sincère cherche une revanche et la trouve, il enlève sa soeur, déchaînant ces Jours de Colère où Marion s'acharne à l'éliminer dans ce qu'elle croit être l'intérêt des siens.

Source : Le Livre de Poche, LGF