La grève

« Je l'avais envoyé combattre les hommes, non les tempêtes y, dit Philippe II, lorsque le duc de Medina Sidonia ramena en Espagne les débris de l'Invincible Armada. La descendante du duc, Isabel, a choisi, pour sa part; de combattre les abus et l'injustice: en s'efforçant d'améliorer le sort des habitantes de Sanlucar, près de Cadix, en prenant en main, en 1966„ la cause des habitants du Palmena par les radiations atomiques. Les épisodes de cette lutte, les personnages
l'auteur affronte sont les matériaux de son roman. Tout débute par une grève de journaliers agricoles dans la région de Jerez, à l'époque des vendanges. La garde civile incarcère et torture « pour l'exemple » quelques grévistes. L'un d'entre eux, le jeune Antonio, meurt de ses blessures. Don Alberto se chargera de maquiller en mort naturelle le meurtre d'Antonio. Notaires absents, médecins complices, magistrats sourds, témoins aveugles... Nul n'a rien vu...
Gouverneur opportuniste, maire corrompu, bureaucrate .?, syndicats officiels, médecins marrons, Gitanes graciles, boutiquiers et pêcheurs, journaliers et gardes civils, toute la société espagnole d'aujourd'hui défile dans une suite d'instanés pris sur le vif. La Grève, témoignage d'une combattante de la justice, nous présente pour la première fois l'Espagne actuelle dans sa réalité quotidienne.

Source : Le Livre de Poche, LGF