Thérèse

Thérèse... Derrière ce titre bref, ce prénom doux, se dissimule, en un de ces purs et beaux raccourcis qui font la manière d'Arthur Schnitzler, tout un noir destin de femme, dont les convulsions n'ont que plus de force d'être décrites avec dépouillement. A la recherche de l'amour, Thérèse ne trouve qu'une éphémère volupté et doit payer le prix qu'exige la société, au seuil des années trente, quand on devient mère sans être mariée. C'est un prix exorbitant et elle le sait. Aussi désire-t-elle la mort de son enfant quand il naît. Souhait fugitif, mais il est trop tard. Autant que de ses actes, l'homme est responsable de ses pensées. Thérèse sera son pire juge. Tandis que la loi sociale la condamne à errer, petite institutrice, au sein des familles de Vienne, en une ronde où Schnitzler révèle toute sa finesse d'analyse, Thérèse avance inexorablement, presque calmement, vers le dénouement de son existence, l'ultime rencontre où sera appliquée la loi du Talion.

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