M... Comme milieu

Un monde en marge, une société criminelle avec son langage, ses lois et ses coutumes propres, un réservoir inépuisable pour les basses besognes politiques : le milieu.
L'un des rares domaines de la vie contemporaine où le mythe du «self-made man», de l'homme arrivé à la force du poignet cadre avec la réalité : «parrains» ou «caïds» ont dû faire leurs classes comme «julots casse-croûte» ou «porte-flingues» avant d'arriver au sommet d'une hiérarchie où la contestation se punit par la mort.
Dans cette anatomie de la pègre et de son environnement social, James Sarazin étudie en détail les grands secteurs de l'activité délinquante organisée : proxénétisme, racket, contrôle des cercles de jeu, truquage des courses, trafic de drogue, ect. . . Sans oublier les à-côtés qui expliquent l'impunité persistante de certains grands patrons du milieu : amitiés intéressées d'hommes politiques en place, participation massive au S.A.C. et aux autres milices parallèles de la verne République, opérations ponctuelles pour le compte des services secrets.
A côté de l'histoire agitée des «grandes familles» - les Venturi, les Guérini, les Francisci et les Zemmour - on trouvera l'évocation de la carrière d'individus qui ont défrayé la chronique du gangstérisme : Auguste Ricord, Christian David, François Marcantoni, Jean Augé et de bien d'autres qui jouent, ou aspirent à jouer, les premiers rôles à Paris, à Lyon, à Marseille ou à Nice.
M. . comme milieu un dossier étonnant, une plongée dans des bas-fonds parfois très proches des coulisses du régime.

Source : Editions Alain Moreau