One, two, two

Saint-Simon au bordel.. Fabienne Jamet, sentimen¬tale, sûre d'elle, mordante, poétique, exaspérante, tendre, clairvoyante, vitriolante, règne, de 1930 à 1946, sur le One Two Two : vingt-deux chambres décorées, soixante-cinq femmes, trois cents clients par jour...
Hommes politiques, artistes, gangsters, financiers, ducs, rois, anonymes défilent dans les salons et les chambres du 122 de la rue de Provence. L'oeil de Fabienne les détaille aussi crûment qu'un microscope. Histoire d'une dame galante ? Vie et mort du One Two Two ? Tout cela et plus. Les événements — fé¬vrier 34, le Front populaire, la débâcle de 40 — sont décrits dans leurs répercussions sur la « maison ». C'est l'Histoire de France vue par l'oeil-de-boeuf d'un bordel.
1940. Le pays, l'Europe s'écroulent. Le One Two Two demeure. Fabienne n'abandonne pas : elle tente de survivre.
1946. La guerre est gagnée. Le monde est libre. En France, une loi ferme les « maisons ». Dans les clan-dés de province ou les hôtels de passe de Paris, Fabienne Jamet drive ses filles comme au temps du One Two Two. Noblesse oblige.


Source : Pocket