Agriculture : changer la politique

La crise profonde que traverse l'agriculture n'est pas une fatalité qu'il faille subir passivement. Les choix pour l'avenir ne peuvent se réduire à l'alternative manichéenne, entre l'indispensable poursuite d'une sélection de plus en plus brutale, ou l'irrémédiable déclin de l'agriculture française dans les échanges internationaux.
Les masses budgétaires consacrées à l'agriculture sont importantes, et laissent aux pouvoirs publics une réelle marge de manoeuvre dans l'orientation des marchés et des structures agricoles. De nouvelles voies peuvent donc être explorées. A condition de poser clairement la question de l'efficacité de la répartition des fonds publics et celle de la solidarité des agriculteurs entre eux. A condition aussi de ne pas confier l'avenir de l'agriculture à un noyau restreint d'agriculteurs productivistes ", abusivement jugés aujourd'hui comme les seuls performants.
Jean-Christophe Kroll, professeur en Sciences économiques à l'Ecole nationale d'ingénieur des travaux agricoles de Dijon, chercheur associé à l'INRA, est également l'auteur de Politique agricole et relations internationales (Syros, 1987).
Alternatives économiques
L'économie peut paraître compliquée mais, chaque mois, la revue Alternatives économiques permet de comprendre en fournissant explications et grille d'analyse. Les ouvrages de cette collection poursuivent le même objectif : comprendre sans perdre l'esprit critique.

Source : Syros