Athènes, autrefois puissante

Le jour où elle a appris, par une lettre froide, que ses parents décidaient de divorcer, Danaë a vu tous ses repères disparaître, toutes ses fondations s’écrouler. Elle a cru devenir folle. Elle a cassé le mobilier de la salle de classe, sauté à la gorge d’un professeur. Il a fallu l’enfermer. En convalescence chez ses grands-parents dans le Sud, élève d’un lycée très particulier qui accueille les adolescents en souffrance comme elle, elle s’entend dire par la directrice : « Ici, tu verras, tu vas te sentir renaître. » Mais renaître, Danaë ne le souhaite à aucun prix. Car renaître signifie repasser par l’enfance, son insouciance saccagée, sa naïveté trompée. Ce dont Danaë a besoin, c’est d’avancer, de se sentir en marche vers quelque chose de meilleur. L’âge adulte, peut-être ? Sa rencontre inopinée avec Florence, une calligraphe à la sérénité contagieuse, qui l’écoute et l’accueille dans son atelier, lui fait entrevoir qu’il y a une vie après les blessures.

Source : Ecole des Loisirs