Caroline ou le départ pour les îles

Dam l'Ain, au sud-ouest de Bourg-en-Bresse, il est une région ponctuée d'étangs qu'on appelle les Dombes. C'est là que Caroline et Hervé Saint-Anne ont grandi pendant que leur père courait les mers, pris par son métier de marin et son goût des voyages. Leur mère dirige de son mieux le domaine familial du Breuil en attendant son retour ou, selon la promesse jamais tenue, la lettre annonçant qu'il a trouvé l'endroit idéal pour s'y fixer et les appelant auprès de lui.
Lorsque la lettre arrive enfin, seul Hervé s'en réjouit - et avec lui leur vieil ami, l'excentrique Sir Caradoc. Mme Saint-Anne se meurt et Caroline n'a pas envie de partir pour les Antilles. Ce serait s'éloigner, peut-être à jamais, de Michel de Joffré, un ami de son frère venu à deux reprises chez eux : sur les souvenirs éblouis qu'elle garde de ces rencontres, elle a bâti le plus charmant, le plus naturel aussi, des rêves d'avenir.
Un rêve à peine formulé qui enchante son existence au Breuil où les retient la guerre survenue à point pour empêcher tout départ. Qu'importe s'il faut s'éveiller un jour, l'essentiel n'est-il pas d'avoir aimé ? Et Caroline est d'une trempe assez fine pour survivre à ses désillusions.

Source : Le Livre de Poche, LGF