Fernandel m'a raconté

Avec sa figure chevaline et son accent méditerranéen qui détaille les syllabes en les faisant sonner, Fernandel est un des acteurs les plus populaires du cinéma français, une de ces valeurs sûres qui remplissent les salles de spectacle. Fernandel, c'est Don Camillo, Ignace, Sturnin, Topaze. C'est une force comique dont la seule apparition déchaîne le rire, c'est aussi le fin diseur qui sait poigner les coeurs en lisant Les Lettres de mon moulin.
Cela, c'est la vedette telle que l'écran ou le disque nous la restitue, telle qu'elle s'est produite sur scène. Il y a l'autre Fernandel, celui des coulisses et des plateaux de cinéma, la personne privée : Fernand Contandin, né à Marseille en 1903, mort en 1971, celui dont Raymond Castans est devenu le scénariste et le dialoguiste, puis l'ami. Et c'est en ami à la mémoire fidèle que Raymond Castans égrène les anecdotes où l'on voit s'esquisser la carrière de cette tête d'affiche que sa " tronche " a rendue célèbre - une carrière bien remplie allant du café concert au music-hall, du théâtre au cinéma, jalonnée du succès et de... navets, d'amitiés et de brouilles, résonnant de noms célèbres, Raimu, Guitry, Mistinguett, Gabin ou Pagnol « le menteur de charme ».


Source : Le Livre de Poche