La druzina

Août 1914. La première guerre mondiale commence. En Bohême, Ian, l'intellectuel, lutte pour la naissance de la future Tchécoslo-vaquie. D'autres ne s'en préoccupent pas. Comme Viktor, l'ouvrier, ou Ratislav, l'étudiant raté. lan rejoint des militants tchèques à Paris. Viktor et Ratislav partent au front. Le premier y découvre son courage, l'autre sa lâcheté. Viktor monte en grade. Ratislav, fait prisonnier, prend l'identité d'un médecin tué et « exerce » dans un camp monténégrin... il s'en échappe.
D'Italie en Grèce, il participe à une mutinerie communiste, fuit la police turque à Istanbul, traverse la mer Noire et se retrouve pri-sonnier à Kiev avec des milliers de Tchèques déserteurs. Il y ren-contre Viktor devenu militant de la cause tchécoslovaque qui le convainc que l'engagement des prisonniers tchèques dans la guerre s'impose. Ensemble ils iront négocier leur mobilisation auprès des autorités tsaristes à Petrograd. Là, Viktor connaîtra le premier amour de sa vie avec Alexandra, la fille du ministre des Affaires étrangères, tandis que Ratislav se débattra entre Fedo-rova, la militante révolutionnaire, passionnée, entière, et le souve-nir de Jilhava, l'amante abandonnée à Prague.
Bientôt ces déserteurs se rassemblent en une légion puissante, la Druzina. Viktor en prend le commandement pour la ramener à Prague. Mais la première révolution russe, puis la seconde, éclatent. La Druzina devient un enjeu entre Russes blancs et Bolcheviks.
Fin 1917, Viktor et Ratislav, à la tête de 50000 hommes, doivent fuir vers l'Est pour échapper aux Austro-Allemands et aux révo-lutionnaires. Une seule issue: le Transsibérien. 8 000 kilomètres jusqu'au Pacifique, dans le froid, la neige et au milieu de la guerre civile qui fait rage. Sur l'ordre de Masaryk, la Druzina se bat contre les communistes et s'empare du trésor du Tsar... Celui-ci constituera les premiers fonds de la Banque de Tchécos-lovaquie dont les légionnaires seront actionnaires.
Ratislav déserte à la tête de 2 500 volontaires pour soutenir les Russes blancs et leur chef, Koltchak. De défaite en défaite, il sera contraint de rejoindre la Druzina qui reviendra triomphale-ment à Prague quelques mois plus tard.

Source : Le Livre de Poche, LGF