Le Levantin

« Bien que mon nom ait une consonance anglo-saxonne », dit Michael Ilowell, le héros de ce roman de Eric Ambler, bien dans la lignée des précédents du même auteur, « avec une grand-mère libano-arménienne et une mère cypriote, je ne suis que marginalement anglais. » Il se définit lui-même comme un « bâtard levantin » : « Les bâtards sont parfois plus intelligents que leurs respectables cousins, ils ont aussi tendance à s'adapter plus rapidement à un environnement étranger et ils ont davantage de chances de survivre dans des conditions extrêmement hostiles. » Car c'est bien de survie qu'il s'agit ici, et dans une jungle fort particulière.
Michael Howell, ingénieur, dirige l'affaire familiale, l'Agence Howell, qui exploite une flotte de caboteurs en Méditerranée orientale. Profession des plus rentables : des bureaux un peu partout à travers le Moyen-Orient, à Beyrouth, Famagouste, Alexandrie, entre autres. Par malheur, Damas est de ces autres. C'est en effet là que tout a commencé.
Michael Howell a mis le doigt dans l'engrenage la nuit où il s'est rendu dans un de ses établissements, en compagnie de la belle Italienne Teresa Malandra, qui « est sans prix » pour lui, « dans tous les domaines ».
C'est cette nuit-là qu'ils rencontrent la F.A.P. La Force d'Action palestinienne est dirigée par Salah Ghaled, un ancien de El Fatah, accusé par l'Organisation de Libération palestinienne d'avoir détourné des fonds. Ce portrait d'un terroriste moderne est l'un des plus odieux que l'auteur ait jamais tracés. Contraint par Ghaled de participer à l'exécution d'une opération anti-israélienne, Michael Howell essaie de sauver sa peau, et celle de sa compa-gnie. Bien qu'ennemi de la violence, il se trouve amené à se comporter en terroriste.

Source : Le Livre de Poche, LGF