On ne change pas la société par décret

"Il N'y-a-qu'à" plus que-amas le maître-mot de a politique française. Le bien existe, puisque les 'lecteurs l'ont rêvé ; et 'est au souverain-présient, Parlement - auquel le peuple a délégué .on mandat, de le réaliser sur terre, en appliquant un bon " projet de société ", et en décidant
"Les miraculeuses " réformes de structures ", (naionalisations, décentralisations, autogestions, etc.). Comme s'il suffisait que le Dieu vengeur se la lutte des classes chasse les marchands du Temple, pour que les citoyens apaisés puissent construire la société idéale. Comme si, surtout, le " changement " se décrétait dans une société aussi complexe et ouverte que la nôtre, façonnée par cet immense réseau de jeux autonomes - familiaux, professionnels, politiques... - tous plus ou moins contraignants et organisés, à travers lesquels les individus expriment leur liberté. On ne " change " vraiment qu'en faisant confiance aux hommes, seuls véritables innovateurs, sans vouloir tout régler à leur place dans le moindre détail, sous peine d'aggraver blocages et inerties, et d'aboutir au renforcement généralisé de la bureaucratie qu'on combattre.

Source : Hachette Littératures